Ils s’en doutaient, et en ont maintenant la certitude : les Bleus devront s’imposer face à l’Ecosse s’ils veulent soulever le trophée du Tournoi des six nations. En tête du classement à l’aube de la dernière journée, le XV de France a, en effet, été doublé par les Irlandais, tombeurs de l’Italie à Rome (22-17), samedi 15 mars. Un succès bonifié qui leur permet de compiler 19 points au classement et de rêver encore à un troisième titre de suite. Mais il semble bien improbable et dépendra des performances de l’Angleterre et de la France plus tard dans la journée.
Si le XV du Trèfle n’avait plus son destin entre les mains avant son dernier match contre l’Italie, c’est en grande partie à cause de sa déconvenue la semaine passée. En position de force et devant leur public de Dublin, les Irlandais ont pourtant été largement battus par les Bleus (27-42), leur abandonnant au passage la première place.
Cette déconvenue était-elle encore dans les têtes irlandaises au moment du coup d’envoi de leur match à Rome ? Probablement. Car il a souvent été difficile de reconnaître le rouleau compresseur qui ne laissait aucune chance à ses adversaires lors des deux derniers Tournois des six nations. Complètement désorganisés, les Irlandais ont même concédé le premier essai de la rencontre inscrit par le Lyonnais Monty Ioane, le plus vif pour aller chercher un coup de pied du Toulonnais Paolo Garbisi.
Les Italiens y ont cru jusqu’au bout
Longtemps, les Italiens ont été dans le match. Mais comme souvent depuis son entrée dans la compétition en 2000, l’Italie a péché par ses imprécisions et sa discipline. Le troisième-ligne Michele Lamaro et le talonneur Giacomo Nicotera ont ainsi chacun reçu un carton jaune pour des fautes largement évitables, quand le troisième-ligne Ross Vintcent a même été définitivement exclu pour un choc à la tête avec un adversaire.
Sans impressionner, l’Irlande en a au moins profité pour se détacher au score grâce à Dan Sheehan, auteur d’un triplé en vingt minutes : une performance rarissime, surtout pour un talonneur. Pas de quoi pour autant assurer le gain du match, qui aurait même pu tourner en faveur des locaux après l’essai du demi de mêlée Stephen Varney à l’heure de jeu. Mais malgré les dernières relances de l’électrique ailier toulousain Ange Capuozzo, les Italiens ne sont jamais parvenus à combler entièrement leur retard.