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Histoires Web samedi, octobre 26
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Dans la capitale iranienne, samedi 26 octobre à 2 heures du matin, heure locale, au moins six puissantes explosions ont été entendues, notamment dans les quartiers centraux et occidentaux de la ville, réveillant une partie de la population. Peu après, l’armée israélienne a déclaré avoir mené des frappes en Iran en réponse à plusieurs attaques iraniennes contre l’Etat hébreu, suscitant des craintes qu’une confrontation de longue date entre les deux ennemis jurés puisse dégénérer en une guerre totale.

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Pour l’heure, les autorités iraniennes semblent vouloir minimiser l’ampleur de ces frappes. La première réaction des médias iraniens pour expliquer le bruit des explosions a été de l’attribuer à l’activation de la défense aérienne. Peu après, fait rare, la défense aérienne iranienne a admis que « certaines installations militaires situées dans les provinces de Téhéran, du Khouzistan [sud-ouest] et d’Ilam [ouest] » avaient été ciblées par Israël, tout en précisant que l’Iran avait « intercepté et neutralisé avec succès » ces attaques.

Futur indécis

Néanmoins, la défense a reconnu des « dégâts limités à certains endroits ». L’agence de presse semi-officielle Tasnim, proche des gardiens de la révolution, l’armée idéologique du pays, a fait valoir de son côté qu’« aucune base militaire des gardiens à Téhéran n’a été touchée » et que le nombre des cibles atteintes est « bien inférieur à 20 sites », contrairement à ce que « prétend » l’armée israélienne.

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Samedi, tous les vols à destination ou en provenance de l’aéroport international Imam-Khomeyni ont été annulés. Depuis le début du mois d’octobre, presque toutes les compagnies aériennes étrangères, telles que Turkish Airlines et Qatar Airways, ont suspendu leurs vols vers l’Iran pour une durée indéterminée, en raison des risques élevés liés à une possible recrudescence des hostilités entre la République islamique d’Iran et Israël.

Depuis la guerre avec l’Irak (1980-1988), un conflit dont les combats étaient principalement concentrés le long de la frontière entre les deux pays, l’Iran n’avait jamais connu une attaque aérienne de cette envergure. On ne peut donc exclure que l’opération israélienne de ce samedi pourrait, dans les jours à venir, susciter colère et indignation chez certains Iraniens, plus conservateurs, qui, face à l’escalade des tensions entre les deux pays, exhorteraient Téhéran à se lancer dans une guerre ouverte avec son ennemi juré.

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