Elu président en juillet 2024 sur la promesse de renouer le dialogue avec l’Occident et d’obtenir une levée des sanctions qui plombent l’économie iranienne, c’est un Massoud Pezeshkian sombre et défiant qui prend la parole, le 24 septembre, devant l’Assemblée générale de l’ONU, à New York. Accusant les Etats-Unis et Israël d’« agression sauvage » lors de la « guerre de douze jours » menée par ces deux pays contre l’Iran au mois de juin, il fustige les pays européens et les sanctions internationales en passe d’être réimposées à la République islamique le 28 septembre. Et promet de « ne jamais céder devant les agresseurs ».
A Téhéran, quelques heures avant l’allocution présidentielle, Myriam (dont le prénom a été modifié), une enseignante de 40 ans, s’est rendue vers midi place Ferdowsi, dans le centre de la capitale iranienne. « Il y avait des agents de police pour contrôler la zone, mais la foule était bien plus nombreuse que d’habitude et on sentait beaucoup d’anxiété et d’agitation, se souvient-elle. A cette heure-là, les cours de l’or et des devises devaient être normalement fixés, mais la plupart des panneaux des enseignes étaient éteints, ou n’affichaient aucun prix. Parfois, l’un d’eux indiquait : “En raison des fluctuations, demandez le prix au moment de l’achat”. »
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