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Produire davantage et encore plus vite. C’est à cette double injonction présidentielle que les industriels de la défense devront répondre, le 14 mars, lors d’une réunion convoquée par Emmanuel Macron à la suite de l’annonce du gel de l’aide militaire américaine à l’Ukraine. A cette occasion, il devrait leur fixer la nouvelle feuille de route insistant aussi sur le soutien à la préférence européenne.

« Il nous faut nous équiper davantage », avait déjà lancé le président de la République, au cours de son allocution du 5 mars. Et si la Commission européenne promet un plan de financement de 800 milliards d’euros pour les 27 pays de l’Union européenne (UE), dont 150 milliards d’euros de prêts bonifiés, le chef de l’exécutif veut être sûr que cette mobilisation financière inédite « renforce nos armées le plus rapidement possible ».

Pour les fabricants de pièces d’artillerie, de munitions ou de missiles, c’est la promesse d’un second choc de production, après celui de juin 2022, lorsque le chef de l’exécutif avait annoncé, lors du salon Eurosatory, l’entrée de la France en « économie de guerre ». « De 9,5 milliards d’euros annuels en moyenne entre 2012 et 2016, les commandes sont passées à 20 milliards d’euros de crédits pour 2023 », indique le ministère des armées dans son bilan « Economie de guerre, année 2 », publié le 1er janvier.

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