Troisième pollueuse de la planète, grande consommatrice de charbon, l’Inde entame une course de fond pour décarboner son bouquet énergétique et remplir ses obligations climatiques. New Delhi a pris l’engagement à la COP26 de Glasgow, au Royaume-Uni, en 2021, d’atteindre une production d’énergie de 500 gigawatts (GW) à partir de combustibles non fossiles, d’ici à 2030, et la neutralité carbone en 2070.
Parallèlement au développement des renouvelables, le gouvernement de Narendra Modi a décidé, ces dernières semaines, de mettre le cap sur le nucléaire. Il a annoncé, le 1er février, à l’occasion du budget 2025, le lancement d’une « mission nucléaire » avec un objectif de production de 100 GW d’énergie, d’ici à 2047. L’atome est appelé à devenir un pilier de son mix énergétique.
Le pari est difficile et risqué, avec des communautés locales défavorables au déploiement de ces projets. Si l’Inde a été le deuxième pays d’Asie à construire une centrale nucléaire en 1969, à Tarapur, juste après le Japon et bien avant la Chine, elle a été largement reléguée, après avoir été interdite de coopération nucléaire civile à la suite de ses essais militaires en 1974 et en 1998.
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