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FRANCE 3 OCCITANIE – MERCREDI 5 MARS À 00 H 15 – DOCUMENTAIRE

Au détour des rues apparaissent un immense museau, une araignée géante ou une femme portant des cornes de bouc. Et la magie opère. Du vendredi 25 au dimanche 27 octobre 2024, le réalisateur Hervé Corbière a suivi l’opéra urbain de la compagnie La Machine dans les rues de Toulouse.

Lire le reportage (en 2024) : Article réservé à nos abonnés A Toulouse, les chimères de La Machine remettent en marche leur immense carcasse

Ce deuxième opus intitulé Le Gardien du temple. La porte des ténèbres, après un premier spectacle en 2018, met en scène, et en mouvement, Astérion, le Minotaure géant ; Ariane, l’araignée ; et une nouvelle venue, Lilith, la femme scorpion et « Gardienne des ténèbres ». Les trois immenses machines de plus de 10 mètres de haut et de 47 tonnes pour le Minotaure, faites de bois et de ferraille, bardées de circuits hydrauliques, déambulent dans les rues de la ville. Devant les yeux médusés, ébahis ou curieux de plus d’un million de personnes.

Pendant ces trois journées et chronologiquement, de leur réveil au bouquet final sur les berges de la Garonne, les caméras saisissent les mouvements lents et élégants de ces « chimères » comme les appelle leur créateur François Delarozière. Dans les rues étroites, sur les boulevards, ou sur la place du Capitole, elles voyagent lentement, crachant du feu, parfois sous des tempêtes de neige, se croisent ou se rejoignent. Un ballet féerique, parfois inquiétant, toujours hypnotique.

Superbes vues aériennes

Au-delà des images qui captent des détails insoupçonnés, des regards des enfants ou des précisions des costumes, le documentaire offre également de superbes vues aériennes filmées par un drone. Le réalisateur nous fait entrer dans les coulisses de la création. Tout d’abord dans un entretien avec François Delarozière, qui dévoile des dessins et des croquis originaux, et évoque son père « menuisier amoureux des matières ».

Ensuite avec les équipes techniques, plus de 190 intermittents du spectacle, 140 bénévoles et 800 agents municipaux ont été mobilisés avant et après le spectacle. Puis, avec le compositeur lunaire Mino Malan, assisté de 19 musiciens et de 2 chanteurs, parfois juchés sur le balcon du Capitole ou sur des nacelles.

Voir le grand format (en 2016) : La Machine enflamme Calais

Polo Loridant, le responsable des effets spéciaux, explique « travailler au feeling, en tentant des trucs qu’[il] faisai[t] déjà tout gamin ». On retrouve cet esprit d’enfant chez le « docteur en robotique » de la troupe, Yves Rollot. Sorte de savant fou, il emplit les bêtes géantes de dizaines de mètres de câbles et de circuits, leur donnant une fluidité inédite lors de leurs déplacements. Réalisé avec une petite équipe et un seul drone, ce documentaire permet de se plonger dans un bain de foule et de poésie.

Lilith et le Minotaure, des géants dans la ville, documentaire d’Hervé Corbière (Fr., 2024, 52 min). Diffusé sur France 3 Occitanie et disponible à la demande sur France.tv.

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