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La 150e rencontre européenne de l’OL féminin a failli ne pas rester dans les annales pour la qualité de jeu des Lyonnaises. Menées à la marque, elles ont mis une mi-temps à entrer dans le match contre le Bayern Munich, mercredi 26 mars, avant de renverser les Bavaroises dès le retour des vestiaires (4-1), grâce à des buts de Melchie Dumornay, Kadidiatou Diani, Tabitha Chawinga et Ada Hegerberg.

En mode diesel, les coéquipières de la capitaine Wendie Renard ont finalement fait honneur à leur statut de recordwomen de victoires en Ligue des champions – huit entre 2011 et 2022. Fin avril et début mai, elles disputeront leurs quatorzièmes demi-finales de Ligue des champions. Les joueuses de l’entraîneur australien Joe Montemurro affronteront soit Arsenal, soit le Real Madrid. L’historique club madrilène – mais récent côté féminin – dispose d’un avantage de deux buts avant la manche retour, mercredi soir.

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Bien plus entreprenantes en première période et dominatrices au milieu de terrain, les Bavaroises ont poussé l’OL dans ses retranchements. A l’image du match aller où elles avaient déjà été bousculées d’entrée (mais se sont imposées 2-0), les Lyonnaises se sont montrées timorées et maladroites, cette fois-ci pendant les quarante-cinq premières minutes.

Après plusieurs situations dangereuses devant le but de la gardienne Christiane Endler, le Bayern a logiquement ouvert la marque grâce à un tir croisé de sa jeune attaquante allemande, Klara Bühl (1-0, 33e). Meilleure défense européenne, l’OL n’avait jusqu’à présent encaissé qu’un seul but en sept rencontres de Ligue des champions, lors d’un large succès contre la Roma. Malgré ce deuxième but, Lyon conserve son invincibilité dans la compétition et reste la seule équipe à pouvoir s’en targuer depuis le début de cette campagne continentale.

Comme chaque année, la « vraie » saison de l’Olympique lyonnais débute lorsque la qualité de ses adversaires augmente. C’était le cas face aux Münichoises, même si ces dernières n’ont jamais encore battu les Lyonnaises. Mais quand le club de la propriétaire américaine, Michele Kang, hausse son niveau, peu d’adversaires ont la capacité de résister.

Sans rivales au niveau national

En un quart d’heure, le trio d’attaque de Lyon a fait la différence. D’abord par l’Haïtienne Melchie Dumornay – 19e but de la saison –, qui a repris victorieusement de la tête un centre de Kadidiatou Diani (46e, 1-1). Puis, la passeuse tricolore s’est transformée en buteuse à la suite d’une erreur allemande (54e, 2-1). Avant que la Malawite Tabitha Chawinga ne conclue à bout portant une autre offrande de Diani (60e, 3-1), trompant Maria Luisa Grohs pour la troisième fois.

En championnat de France, la concurrence nationale n’est toujours pas à la hauteur. En Première Ligue, l’OL possède déjà dix points d’avance sur le PSG et n’a concédé qu’un seul match nul en dix-huit journées. Instaurés depuis la saison 2023-2024, les playoffs – demi-finale et finale sur un seul match – offriront quand même, en fin de saison, une chance à trois équipes de réussir le crime de lèse-majesté contre les indétrônables championnes de France.

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Le week-end dernier, Joe Montemurro avait même laissé au repos plusieurs titulaires lors du derby remporté (5-0) contre les Stéphanoises. Contre le Bayern, l’Australien a également fait tourner son effectif à l’heure de jeu, une fois le résultat presque acquis. Dzsenifer Marozsan, Tabitha Chawinga, Kadiditatou Diani, Lindsey Heaps et Ellie Carpenter ont été remplacées par Ada Hegerberg, Amel Majri, Eugénie Le Sommer, Sara Däbritz et Sofia Huerta. Dans les arrêts de jeu, la Norvégienne Hegerberg en a profité pour inscrire son 66e but en Ligue des champions.

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Avant ce quart de finale retour, la milieu de terrain Damaris Egurrola évoquait l’exigence que son équipe s’inflige : « Quand on est l’OL, gagner ne suffit pas. Nous avons besoin de bien jouer et de marquer beaucoup mais (2-0) sur le terrain du Bayern, c’est quand même très bien », insistait-elle dans le quotidien régional Le Progrès. La large victoire 4-1 conforte un peu plus ses certitudes.

Si Lyon veut retrouver le sommet de l’Europe, plus atteint depuis 2022, il lui faudra être capable d’encore élever son niveau et trouver plus de régularité. Car le dernier carré continental s’annonce corsé, à commencer par les demi-finales, qui constitueront un vrai test. D’autant plus que les Lyonnaises pourraient défier des Madrilènes du Real, récentes vainqueures, pour la première fois de leur histoire, du Barça, double champion d’Europe en titre. Des Catalanes qui avaient dominé les Françaises en finale l’an dernier. Espérant reconquérir la Ligue des champions, l’OL sait que les affaires sérieuses commencent.

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