There’s A Riot Going On ! (Il y a une émeute en cours), Don’t Call Me Nigger, Whitey ! (Ne me traite pas de négro, blanc-bec), Stand ! (Lève-toi !)… Autant de titres de chansons écrites par Sly Stone, qui résonnent encore avec l’actualité. Mais aussi Dance to The Music, Family Affair, Everyday People, des morceaux qui ont révolutionné la musique populaire en unifiant la soul, le blues, le funk, le rock et le psychédélisme.
Sly Stone, de son vrai nom Sylvester Stewart, a capté l’air du temps comme aucun autre dans les années 1960 et 1970, et a su fournir la bande-son idéale à sa génération qui hésitait, alors, entre radicalité et utopie hippie. Sans son audace, sa volonté de rester lui-même, en refusant de répondre aux assignations liées à sa couleur de peau ou à son sexe, Stone a ouvert la voie à Prince, Outkast et bien d’autres… Le chanteur et multi-instrumentiste est mort à 82 ans, a annoncé sa famille, lundi 9 juin, des suites de complications pulmonaires.
Après avoir longtemps abusé de drogues dures, l’artiste avait quitté la caravane dans laquelle il vivait à Los Angeles pour se rapprocher de ses trois enfants, décrocher complètement de la cocaïne et du crack. Il savourait sa victoire contre son ancien management et son avocat qui avaient été condamnés à lui verser 5 millions de dollars pour non-versements de droits d’auteur. Il venait de faire l’objet d’un documentaire, Sly Lives, réalisé par le batteur Questlove du groupe hip-hop The Roots et s’apprêtait à publier le 18 juillet 2025 une réédition de ses premiers concerts en 1967 avec son groupe The Family Stone, The First Family : Live at the Winchester Cathedral.
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