Meilleures Actions
Histoires Web lundi, avril 7
Bulletin

Pour sa deuxième visite à Beyrouth depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, Morgan Ortagus, l’adjointe de l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, a adopté une approche plus diplomatique avec les responsables libanais, tout en martelant un message : Washington fait du désarmement du Hezbollah, affaibli par deux mois de guerre avec Israël – du 23 septembre au 27 novembre 2024 –, une priorité.

Arrivée vendredi 4 avril et repartie dimanche, Mme Ortagus n’a pas posé d’échéance en rencontrant les autorités libanaises. Auprès du chef de l’armée, Rodolphe Haykal, elle a signifié que les militaires « devaient faire plus ou plus vite, tout en reconnaissant que l’armée [qui détruit des stocks d’armes du Hezbollah dans le Sud en ruine, frontalier d’Israël] est déjà active », indique une source proche du gouvernement. Avec ses interlocuteurs, elle a également évoqué les réformes économiques que doit entreprendre un pays secoué depuis plus de cinq ans par une gravissime crise financière et sans argent pour engager la reconstruction après le récent conflit. Ce dernier a été précédé par près d’un an de combats de basse intensité entre le Hezbollah et l’armée israélienne, près de la frontière entre les deux pays.

Dans une interview à la chaîne libanaise LBCI, Mme Ortagus a averti qu’en cas de « temporisation » ou de refus de « prendre part à la vision [américaine] pour le Liban », les autorités libanaises ne devaient pas s’attendre au « partenariat » de Washington. Cette « vision » comprend, outre le désarmement du Hezbollah, qui doit advenir « le plus tôt possible », le respect de la cessation des hostilités avec Israël, conclue en novembre 2024, et la fin de la « corruption endémique ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Trêve au Liban : deux mois après, l’accord entre Israël et le Hezbollah est-il respecté ?

Le président, Joseph Aoun, et le premier ministre, Nawaf Salam, ont jugé les entretiens « positifs ». Les autorités craignaient que Mme Ortagus pose un ultimatum ou mette sur la table une normalisation des relations avec Israël, un sujet explosif dans un pays très divisé, dont il n’a pas été question.

Il vous reste 67.54% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.