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Histoires Web vendredi, juin 20
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La France est secouée par des affaires de violences contre les enfants, sans précédent dans son histoire : violences institutionnelles, supplices psychiques, physiques et pédocriminels à Bétharram et dans de nombreuses écoles à travers le pays, pendant près d’un demi-siècle ; avec l’affaire Le Scouarnec, au moins 299 enfants victimes de crimes et d’agressions sexuelles, sur plus de deux décennies d’occultation de la pédocriminalité et du rôle-clé des leviers de domination dans les stratégies des bourreaux.

Le point commun des affaires récentes : l’aspect systémique des violences, qui perdurent au sein d’un huis clos où sont tolérés, voire encouragés, l’omerta, le déni, la complicité avec les coupables de violences.

Si ces affaires sont la preuve que la parole se libère enfin, elles posent le constat alarmant que, non seulement, la société n’a pas su les prévenir, mais surtout que les institutions dysfonctionnent.

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Nous, victimes, survivants de violences dans l’enfance, organisations de protection de l’enfance, organisations féministes, universitaires et alliés, appelons à renforcer de toute urgence le dispositif de lutte contre les violences faites aux enfants et à y associer pleinement les victimes en leur donnant la place qui leur revient pour créer les meilleures réponses aux violences qu’elles ont vécues étant enfants.

Aux côtés de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), des initiatives judiciaires et scientifiques, la création d’un conseil national de victimes, tel qu’annoncé par le premier ministre, [François Bayrou] le 14 mai, est un des jalons manquants dans la construction de structures pérennes, qui permettraient de prévenir et de répondre aux violences sur les enfants. La première de ses tâches serait de conseiller le gouvernement sur les meilleurs moyens d’entrer dans une démarche de justice transitionnelle, dont notre pays a tant besoin.

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