Costas Simitis, cofondateur du Parti socialiste grec (Pasok), et ancien premier ministre de 1996 à 2004, est mort dimanche 5 janvier, à l’âge de 88 ans, lors d’un séjour en famille dans sa résidence secondaire du Péloponnèse. Il était l’une des dernières grandes figures du socialisme grec, mis à mal depuis la crise de la dette des années 2010.
Face à la figure imposante et aux belles paroles d’Andréas Papandréou, président du Pasok depuis 1974 et par deux fois chef du gouvernement, Costas Simitis était plus discret et pragmatique. Les deux acolytes s’étaient rencontrés en exil en Allemagne alors que les colonels étaient au pouvoir en Grèce (1967-1974).
Costas Simitis est issu d’une famille bien ancrée à gauche : son père, avocat, était résistant pendant l’occupation allemande et sa mère, une militante féministe connue. Dès sa jeunesse, il manifeste contre les gouvernements de droite et plus particulièrement contre la junte militaire. Il ira même jusqu’à poser des engins incendiaires contre la dictature, ce qui l’oblige à fuir en Allemagne en 1969 pour échapper à la police.
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