La question de la défense européenne doit être une nouvelle fois au cœur des discussions des chefs d’Etat et de gouvernement européens, qui doivent se réunir jeudi 20 mars, à Bruxelles, pour la troisième fois en moins de deux mois. Les dirigeants du Vieux Continent auront une base de discussion factuelle, car la Commission européenne a dévoilé, mercredi 19 mars, non seulement sa note d’orientation en matière de défense, intitulée « Etre prêt en 2030 », qui détaille les menaces et les moyens pour y répondre, mais aussi les textes législatifs que la Commission propose aux Etats pour renforcer leur sécurité et l’industrie de défense d’ici à cinq ans.
Cet objectif de 2030 n’est pas fortuit. « Nombre de nos agences de renseignement nationales nous informent que la Russie pourrait tester la capacité de l’Union européenne à se défendre d’ici trois à cinq ans », a rappelé Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne. Dans la note d’une vingtaine de pages, l’Union européenne (UE) évoque les bouleversements qui l’obligent à lancer cette politique de réarmement : « L’ordre international subit des changements d’une ampleur inégalée depuis 1945 », y est-il écrit. L’agressivité d’Etats autoritaires, dont la Russie, mais également la Chine, ne cesse de se renforcer, tandis que les Etats-Unis de Donald Trump ont manifesté leur volonté de se détourner de l’Europe.
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