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Un véhicule électrique n’est pas qu’une voiture. C’est aussi une unité de stockage temporaire susceptible de se recharger aux heures les plus favorables, de fournir du courant à un équipement extérieur ou d’en réinjecter dans le réseau contre rémunération. En gestation depuis plusieurs années, ces nouvelles fonctionnalités prennent corps.

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La nouvelle Renault 5 E-Tech, dont la commercialisation vient de débuter, de même que l’Alpine A290 ou la Renault 4 E-Tech, attendue en 2025, peuvent alimenter un vélo électrique, un aspirateur, une bouilloire ou un barbecue électrique que l’on branche directement sur leur batterie avec une puissance de sortie de 3 700 watts. Mieux, ces véhicules sont équipés en série d’un chargeur bidirectionnel (11 kilowatts en courant alternatif) avec lequel il est possible de charger mais aussi de restituer de l’électricité au réseau électrique.

Promise à s’élargir à toute la gamme de véhicules Renault E-Tech, cette fonctionnalité, dite « V2G » pour Vehicle to Grid (« du véhicule au réseau »), ouvre la possibilité de monétiser la capacité de stockage de la batterie lorsque la voiture est à l’arrêt et branchée. Pour cela, il faut installer une borne de recharge spéciale, un équipement dont le coût est de l’ordre d’un millier d’euros et qui bénéficie d’un crédit d’impôt de 500 euros.

Atténuer les pics de consommation

Dans le cadre d’une offre de lancement, Renault la propose gratuitement, hormis les frais d’installation (à partir de 1 099 euros). Il faut aussi signer un contrat de fourniture d’électricité commercialisé par Mobilize, une filiale du constructeur, en liaison avec l’opérateur allemand The Mobility House. Le kilowattheure est facturé 0,22 euro, soit un niveau inférieur à celui du tarif régulé (0,25 euro), mais il ne propose pas de tarification en heures creuses.

Les constructeurs automobiles ne découvrent pas la question de la recharge dite « intelligente ». Au Japon, où les typhons sont fréquents, les véhicules hybrides rechargeables sont depuis longtemps appréciés pour leur capacité à fournir pendant plusieurs jours de l’électricité à une habitation frappée par une coupure de courant de longue durée. Ex-partenaire privilégié de la marque au losange, Nissan explore le sujet depuis une décennie et a lancé une quarantaine d’expérimentations. Associé à EDF, il vient d’annoncer le lancement, en 2026 au Royaume-Uni, d’une offre de chargement bidirectionnel d’abord réservée aux professionnels, mais qui sera ensuite élargie au grand public et à l’Europe.

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