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Y a-t-il un pilote dans les universités ? Des décideurs politiques semblent en douter et adressent des rappels à la loi aux directions d’établissements dans le contexte de la mobilisation étudiante pour l’arrêt de la guerre menée par les Israéliens en Palestine. Vendredi 4 octobre, à l’approche de la date anniversaire des massacres du 7 octobre 2023 en Israël, le ministre de l’enseignement supérieur, Patrick Hetzel, avait ainsi tenu à souligner dans une circulaire aux chefs d’établissement « leur responsabilité dans la préservation des libertés académiques et leur rôle dans la prévention de risques éventuels pour la sécurité ».

C’est désormais la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui monte au créneau. Vendredi 15 novembre, la commission permanente du conseil régional doit délibérer au sujet d’une « charte républicaine pour les établissements d’enseignement supérieur » dont l’objet principal est de « redire le droit à un moment où il peut être remis en cause par des minorités agissantes ».

Les perturbations, qui touchent notamment Sciences Po depuis le printemps 2024, se poursuivent. A l’université Paris Sciences et lettres (PSL), le 6 novembre, des étudiants ont occupé l’Ecole normale supérieure et ont été évacués par la police le lendemain. De même à l’Ecole des mines, qui a été brièvement occupée dans le but de dénoncer les partenariats qui unissent PSL à des universités et entreprises israéliennes « impliquées dans l’équipement militaro-industriel » du pays.

« Tentatives d’endoctrinement »

Financements contre signature : c’est le contrat que veut faire passer aux universités et aux grandes écoles la présidente de région qui subordonnera son soutien financier au respect de grands principes édictés par les six articles que contient le document. En 2023, sur une centaine d’établissements publics et privés franciliens, une trentaine ont été subventionnés par la région Ile-de-France, pour un montant total de 70 millions d’euros, précise au Monde le conseil régional.

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La « charte républicaine » acte l’engagement des universités à « respecter les lois de la République » ainsi que « la liberté d’expression dans des conditions qui ne portent pas atteinte aux activités d’enseignement et de recherche, et qui ne troublent pas l’ordre public ». « Quelles que soient ses convictions personnelles », un enseignant-chercheur, un étudiant, un personnel administratif ou encore « un invité extérieur » appelé à s’exprimer doit « respecter les valeurs de la République », et l’établissement doit y « veiller », prévoit l’article 2.

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