Le conflit portait sur les valeurs, mais, comme souvent dans l’Amérique transactionnelle de Donald Trump, il va se solder par des accords financiers. En cette période estivale, habituellement dévolue à la préparation de la rentrée, les grandes universités américaines sont accaparées par un tout autre programme : négocier avec la Maison Blanche le prix de leur survie. Et celui-ci va se chiffrer en centaines de millions de dollars.
Columbia, située dans le quartier de Morningside Heights à Manhattan, à New York, est la première à avoir rendu les armes, dans ce combat inégal où l’administration peut, à sa guise, geler des fonds à hauteur de plusieurs milliards de dollars, interdire les visas pour les étudiants étrangers ou encore barrer l’accès aux programmes boursiers. L’université a fini par transiger, acceptant le 23 juillet de payer 221 millions de dollars (190 millions d’euros) sur trois ans, afin de récupérer 1,7 milliard de dollars en subventions et financements fédéraux divers. Elle a également obtenu l’arrêt des différentes enquêtes menaçant son fonctionnement.
Columbia avait connu en 2023 et 2024 d’importantes manifestations de soutien à Gaza et avait été accusée de laisser se propager une atmosphère antisémite. Le leader des manifestations, Mahmoud Khalil, un étudiant palestinien, a été arrêté, détenu pendant plusieurs mois par la police de l’immigration et est désormais menacé d’expulsion, malgré le fait qu’il détienne une carte verte et qu’aucune charge criminelle ne pèse contre lui.
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