Bonne fête à tous les statisticiens ! Espérons qu’ils en ont profité, car la journée mondiale de la statistique, qui s’est tenue lundi 20 octobre, à l’initiative de l’Organisation des Nations unies, n’a lieu que tous les cinq ans. L’occasion de braquer les projecteurs sur l’importance cruciale de métriques fiables pour la vie économique, mais aussi sur leur fragilité face aux risques d’erreurs et, pire, de censure.
Les statistiques officielles sont à la politique économique, à la santé publique, voire à la gouvernance climatique, ce que le sonar est à la navigation : elles guident le barreur. Banques centrales pour piloter les taux d’intérêt, gouvernements pour définir la politique migratoire ou l’aide au logement en dépendent. Mais l’exercice requiert du doigté – pas un doigt mouillé –, comme l’a rappelé le dérapage des finances publiques françaises, en 2024, où 40 milliards d’euros de rentrées fiscales manquaient à l’appel par rapport aux prévisions de la direction du Trésor.
Les bonnes surprises arrivent aussi. En octobre, la chancelière de l’Echiquier s’est rendu compte que le Royaume-Uni avait emprunté sur les cinq premiers mois de l’année 2 milliards de livres sterling (2,3 milliards d’euros environ ) de moins qu’attendu. La faute à une erreur dans les reçus de TVA collectés au niveau des douanes.
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