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Les députés du Parti socialiste (PS) ont déposé leur motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, lundi 17 février et son examen devrait intervenir mercredi, au mieux en fin d’après-midi.

Accusant le gouvernement de « céder aux passions tristes de l’extrême droite », l’initiative socialiste est condamnée sans les voix du Rassemblement national (RN). « Nous ne la voterons pas parce que le Parti socialiste l’a déposée pour une seule et unique raison : revenir et contester les propos de bon sens, même s’ils sont insuffisants, du premier ministre », a expliqué dimanche le porte-parole du groupe RN, Thomas Ménagé.

Elle avait été annoncée par le groupe PS après son renoncement à censurer le gouvernement sur les budgets, et présentée comme une réponse à la « trumpisation » du débat public et à l’expression de « submersion » migratoire, employée par le premier ministre pour parler de Mayotte.

« Le premier ministre a repris les mots funestes de Jean-Marie Le Pen », critiquent les socialistes dans le texte consulté par l’Agence France-Presse (AFP), et signé par l’ensemble des députés selon une source au groupe jointe par l’AFP. Qualifiant l’extrême droite « d’ennemi mortel de la République », ils reprochent au gouvernement d’avoir « cédé » à ses « passions tristes » en « offrant des victoires culturelles inédites au Rassemblement national qu’il est censé combattre ».

Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés François Bayrou et la « submersion » migratoire : « Aller sur le terrain de l’adversaire est toujours une capitulation »

Un gouvernement « accélérateur de nombreux affaissements » pour le PS

Dans leur viseur notamment : le débat sur le droit du sol suggéré par le garde des sceaux Gérald Darmanin et le soutien à un texte Les Républicains restreignant le droit du sol à Mayotte, adopté à l’Assemblée nationale avec des voix de l’ex-majorité macroniste.

Accusant le gouvernement d’être « l’accélérateur de nombreux affaissements politiques et moraux », ils reprochent également au ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, d’avoir considéré que « l’Etat de droit a été dévoyé » par une décision de justice annulant l’expulsion de l’influenceur algérien Doualemn.

Les socialistes évoquent aussi l’affaire Bétharram dans leur texte, estimant que « le premier ministre ne peut se soustraire aux interrogations légitimes des victimes et de leurs proches, de la représentation nationale et de la presse ».

Ils fustigent aussi l’adoption à l’Assemblée, à l’initiative de l’ex-premier ministre Gabriel Attal, d’un texte sur la justice des mineurs, d’une « dépénalisation des atteintes à la biodiversité » portée par la droite sénatoriale, ou encore « la remise en cause du pacte vert » au niveau européen.

Lire l’analyse | Article réservé à nos abonnés Restreindre le droit du sol en France pour limiter l’immigration, un non-sens

Le Monde avec AFP

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