Meilleures Actions
Histoires Web lundi, juillet 7
Bulletin

La mer est calme, lisse. Au loin, une tache noire. Bientôt, l’aube dévoile un canot pneumatique d’à peine dix mètres de long. Assis de part et d’autre, à cheval sur les boudins, une trentaine d’hommes au moins. Ils tendent leurs jambes pour ne pas toucher l’eau. Certains ont des gilets de sauvetage, d’autres non. Dans le détroit du pas de Calais, mardi 1er juillet, ils seront 440 migrants à rejoindre le Royaume-Uni à bord de huit small boats. Celui que l’on suit paraît plein, pourtant il remonte la côte pour s’approcher de la plage de Malo-les-Bains (Nord).

Des migrants se dirigent vers la plage de Malo-les-Bains (Nord), dans la nuit du 30 juin au 1ᵉʳ juillet 2025. Ils vont se cacher dans les dunes ou dans des petits bosquets en attendant un éventuel départ dans une embarcation en direction du Royaume-Uni.

Les clients du Radisson dorment encore quand, devant l’hôtel de luxe, un groupe de femmes, d’hommes et d’enfants s’avancent dans la mer jusqu’à la taille. Tous ne réussiront pas à embarquer. Alors que des policiers s’approchent, le canot repart. Plus lent, plus lourd. L’embarcation s’enfonce un peu plus dans l’eau. On entend des cris. Ils disent la tension à bord, la peur. A une vitesse d’environ 4 nœuds (7,4 km/h), le small boat prend la direction de Douvres, à plus d’une soixantaine de kilomètres, de l’autre côté du détroit.

Un navire surveille à distance la course hésitante du canot. C’est le Minck, un des bateaux affrétés par l’Etat français dans la Manche. Si les migrants ne sollicitent pas d’aide, le Minck se contentera de les « escorter » jusqu’aux eaux anglaises, où les Britanniques prendront le relais.

Il vous reste 82.56% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.