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Histoires Web mercredi, avril 23
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L’émoi ne s’exprime pas publiquement, mais la préoccupation est réelle, au sein des services de renseignement occidentaux, sur l’avenir de la coopération avec les Etats-Unis. Alors que Washington ne cesse de répéter son souhait d’accélérer son « pivot » vers l’Asie et que le Pentagone a suspendu, trois jours durant, entre les 5 et 8 mars, son soutien à l’Ukraine en matière de renseignement, ce précédent a suscité un véritable choc, ont confié au Monde plusieurs sources sécuritaires, militaires et diplomatiques ces dernières semaines, au point de susciter des réflexions inédites entre alliés. Le 17 avril, le sujet figurait, à ce titre, en bonne place à l’ordre du jour de la première visite du ministre des armées, Sébastien Lecornu, à Washington depuis l’investiture de Donald Trump.

L’un des signaux symptomatiques de ce climat a eu lieu le 11 avril, à Bruxelles, lors de la réunion annuelle du Single Intelligence Analysis Capacity (SIAC), ce service qui agrège le renseignement des Etats membres de l’Union européenne pour le compte de la haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, l’Estonienne Kaja Kallas. Le SIAC n’a pas de capacités opérationnelles propres et est d’ordinaire relativement négligé par les services de renseignement. Mais cette fois, les plus hauts responsables des agences européennes étaient présents.

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