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Les perspectives du marché de l’emploi en France sont moroses. La Banque de France prévoit un accroissement du taux de demandeurs d’emploi à 8 % d’ici à 2026, mettant ainsi fin à la baisse quasi continue du taux de chômage depuis 2015 (hors une remontée éphémère lors de l’épidémie de Covid-19). Dans un contexte général d’accroissement des inégalités économiques, on peut s’interroger sur la façon dont cette augmentation du chômage les renforcera encore.

C’est une des constantes du marché de l’emploi en France : à peu près quel que soit le taux de chômage, il est deux fois plus élevé dans les quartiers dits « prioritaires » que dans le reste du territoire. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet écart. Le niveau d’éducation moyen est, par exemple, plus faible dans ces quartiers. Mais, même à niveau scolaire équivalent, le ratio du simple au double persiste.

Pour expliquer la persistance de telles inégalités entre certains groupes sociaux, les sociologues et économistes mettent en évidence la discrimination. Cependant, il est très difficile de prouver empiriquement l’existence de celle-ci. En effet, pour démontrer qu’un employeur discrimine, par exemple entre une femme et un homme, il faut s’assurer que les candidats soient semblables en tout point, à part leur genre. Or, il est généralement impossible que deux candidats soient parfaitement identiques en tout point sauf un. Ainsi, un sous-champ de l’économie, à la créativité et au raffinement technique parfois époustouflants, s’échine à prouver ou à réfuter la présence de discrimination sur le marché du travail mais aussi dans la police, la justice, les orchestres professionnels, les arbitres de football et même parmi les bookmakers des ligues professionnelles de basket-ball.

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