Les révolutions de Trump II pour changer le visage des Etats-Unis

Avec le recul, la brume se dissipera. On tâtonnera moins pour qualifier la foudroyante prise du pouvoir par l’équipe Trump, depuis le 20 janvier. Elle n’a rien à voir avec une alternance classique. Le candidat avait clairement énoncé ses projets radicaux.

Pourtant, une tétanie semble avoir saisi les parlementaires américains – démocrates désorientés, républicains pleutres ou conquis –, les médias traditionnels et la partie progressiste de la société civile. La multitude des fronts ouverts simultanément empêche de voir le tableau d’ensemble. D’autant que ce même mouvement trumpiste, qui se vante de promouvoir la transparence et une liberté d’expression absolue, avance dans une opacité préméditée pour redéfinir le périmètre et la nature de l’Etat fédéral.

Donald Trump et son équipe enfoncent des portes dont les serrures et les fixations semblent soudain d’une fragilité extrême. « En dix-sept jours, on a accompli ce que certains ont fait en huit ans », se gaussait le président le 6 février. Lui et son entourage estiment qu’ils ont dix-huit mois pour changer le visage de l’Amérique. Sans compromis, sans faiblesse. Puis viendra le temps, déjà, des élections de mi-mandat.

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