« Les résultats financiers exceptionnels de Meta constituent une nouvelle preuve de la capacité du capitalisme américain à se réinventer »

Un petit chèque ne peut pas faire de mal. Pour fluidifier encore ses relations avec le pouvoir en place, Meta (la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp) a lâché 25 millions de dollars (24 millions d’euros) pour solder les poursuites judiciaires engagées par le président américain, Donald Trump, à la suite de la suppression de son compte dans la foulée de l’assaut du Capitole par ses supporteurs, le 6 janvier 2021. Il faut dire que l’entreprise a largement les moyens de s’acheter les bonnes grâces d’un président.

Ses résultats financiers pour l’année 2024, publiés mercredi 29 janvier, sont exceptionnels et constituent une nouvelle preuve de la capacité du capitalisme américain à se réinventer. Créé le 4 février 2004, il y a donc un peu plus de vingt ans, dans une « piaule » de Harvard, cet annuaire d’étudiants potaches est devenu l’une des entreprises les plus profitables au monde. Elle a enregistré un bénéfice net de plus de 62 milliards de dollars en 2024. Et son chiffre d’affaires, essentiellement de la publicité, s’est encore accru de 20 %, à plus de 160 milliards de dollars. Le même jour, Microsoft a annoncé plus de 24 milliards de dollars profits nets sur le seul dernier trimestre de 2024. Le numérique, c’est la richesse de l’Amérique. Pas étonnant que sa proximité avec le pouvoir soit devenue un enjeu stratégique pour les deux parties.

Il vous reste 38.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.