Les Républicains haussent le ton à défaut de pouvoir menacer François Bayrou

Chez Les Républicains (LR), quand un député prétend être « responsable et constructif » pour évoquer sa position par rapport au premier ministre, François Bayrou, un « mais » suit presque toujours. « Nous sommes responsables et constructifs, mais envisager de suspendre la réforme des retraites me paraît irresponsable », déclare ainsi la députée des Alpes-Maritimes Alexandra Martin. Comme ses collègues du groupe de la Droite républicaine (DR), cette proche du maire de Cannes, David Lisnard, affiche un soutien des plus tièdes au Palois avant sa déclaration de politique générale, mardi 14 janvier, devant l’Assemblée nationale.

Depuis la chute du gouvernement de Michel Barnier, le 4 décembre 2024, Les Républicains n’occupent plus Matignon mais ils participent à un gouvernement dirigé par le centriste, figure honnie des militants et des élus. Si cette alliance demande de la souplesse, soutenir un premier ministre négociant sa survie auprès du Parti socialiste (PS) avec la promesse d’une suspension de la réforme des retraites relève du contorsionnisme pour certains. « Le soutien de la Droite républicaine, c’est comme les antibiotiques : ce n’est pas automatique, résume Jean-Didier Berger, député des Hauts-de-Seine. La France est dans une situation financière critique et on ne peut pas accepter une mesure qui dégrade encore cette situation. »

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