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Quels partis seront présents dans le gouvernement de Sébastien Lecoonu ? Alors que le premier ministre doit dévoiler son équipe ministérielle d’ici mardi, date de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée, Les Républicains et le MoDem ont fait monter la pression, samedi 4 octobre.

Initialement prévue samedi soir, une réunion des dirigeants LR pour décider de la participation de la droite au futur gouvernement a finalement été reportée à dimanche, a annoncé le président du parti Bruno Retailleau à ses troupes.

« Les échanges avec Matignon se sont poursuivis [samedi] mais ont encore besoin d’être prolongés », écrit le ministre de l’intérieur démissionnaire dans un message aux parlementaires LR, consulté par l’AFP. Les Républicains avaient demandé au premier ministre une feuille de route écrite avant de s’engager sur une participation au gouvernement.

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Le président du parti, M. Retailleau, avait notamment fustigé jeudi lors d’une visio avec les parlementaires le manque d’engagements de M. Lecornu sur l’immigration : « Il n’y a rien de rien », avait-il lancé, manifestement irrité de ne pas voir satisfaite sa demande de confier à Beauvau « toute la politique de visas », de revoir l’aide médicale d’Etat (AME) ou de rétablir le délit de séjour irrégulier.

Demande de « clarification » du MoDem

Outre Les Républicains, le président du groupe des députés MoDem, Marc Fesneau, tente également de peser sur les futurs choix de M. Lecornu en appelant à « une clarification sur le fond » dans un courrier destiné samedi au premier ministre, consulté par Le Monde.

« Pour notre groupe, il ne serait pas acceptable que le pacte que nous formons avec les forces du bloc central depuis 2017 ne soit désormais plus que la variable d’ajustement de négociations avec la Droite Républicaine ou le Parti socialiste », prévient l’ancien ministre de l’agriculture. M. Fesneau souhaite également « connaître beaucoup plus précisément » les « priorités et orientations en vue du budget », avant de menacer d’une éventuelle absence de soutien au futur gouvernement de M. Lecornu à l’Assemblée.

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« Nous devons (…) connaître votre méthode, votre approche sur le fond et l’architecture gouvernementale envisagée qui, ensemble, doivent exprimer cette volonté d’équilibre. Et c’est sur cette base que nous vous indiquerons les modalités du soutien que notre groupe pourra apporter », précise M. Fesneau, estimant que « pour s’engager sincèrement, il faut savoir ce sur quoi, sincèrement, on nous demande de nous engager ».

« Péril d’une dissolution »

Face à ces tiraillements dans la coalition gouvernementale composée jusqu’ici du bloc central – Renaissance, MoDem et Horizons – et des LR, le Parti socialiste maintient aussi sa pression sur M. Lecornu. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, estime que « nous nous dirigeons tout droit vers la censure » du gouvernement si « la donne ne change pas » dans un entretien au Parisien diffusé samedi soir.

« Nous sommes prêts à prendre une décision simple, qui est celle de la censure au péril d’une dissolution qui n’est pas souhaitée par les Français, mais que nous sommes prêts à assumer devant eux », explique le député de Seine-et-Marne.

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Plus tôt dans la journée samedi, c’est un ancien socialiste, et membre du gouvernement Bayrou, François Rebsman, qui a annoncé qu’il ne souhaite pas faire partie de la nouvelle équipe ministérielle. « J’ai informé le premier ministre Sébastien Lecornu de ma décision de ne pas faire partie de son gouvernement », a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Le ministre de l’aménagement du territoire démissionnaire, François Rebsamen, à l’Elysée, le 16 juillet 2025.

Le président de Dijon métropole explique sa décision par ses « convictions d’homme de gauche, progressiste » ainsi que par son « attachement à la justice fiscale et sociale, à la réduction des inégalités ». L’ancien ministre socialiste durant le mandat de François Hollande – et qui a rompu avec le PS en soutenant Emmanuel Macron en 2022 – apporte toutefois un « soutien exigeant » au futur gouvernement. « Je souhaite au nouveau gouvernement de réussir dans l’intérêt des Français qui ont besoin de stabilité », explique-t-il dans ce communiqué.

Le Monde avec AFP

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