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Au siège parisien du parti Les Républicains (LR), l’heure aurait presque pu être à la fête. Du moins si une soirée y avait été organisée, dimanche 7 juillet. Quelques bouchons de champagne ont bien sauté à droite à l’issue du second tour des élections législatives, mais surtout dans les permanences des différents candidats élus. Dimanche soir, selon un décompte interne au parti, 56 députés estampillés LR allaient prendre leurs quartiers à l’Assemblée nationale cette semaine, dont 44 sortants (lundi matin, Le Monde en comptait 45, et 15 divers droite). Les troupes LR devraient donc retrouver un étiage assez comparable à celui d’avant la dissolution (61 députés).

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Un petit miracle pour une formation partie en campagne divisée et toujours à la recherche du mode d’emploi juridique pour exclure son président, coupable d’avoir pactisé avec le Rassemblement national (RN). Sans jamais citer le nom d’Eric Ciotti, Laurent Wauquiez a tenu à « rendre hommage » aux soldats LR « restés droits contre toutes les manœuvres », dans son allocution après sa victoire dans la Haute-Loire. Si l’élection du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes à la députation n’est pas une surprise, d’autres LR apparaissent comme de véritables miraculés politiques.

Dans l’Aisne, Julien Dive est réélu dans un département où les quatre autres circonscriptions ont été enlevées par le RN dès le premier tour. Clin d’œil de l’histoire, ce proche de Xavier Bertrand a remonté un retard de douze points face à Philippe Torre (50,6 % contre 49,4 %), candidat de l’extrême droite et… avocat d’Eric Ciotti. A l’image d’autres sortants, M. Dive a fait campagne sans mettre en avant une marque LR démonétisée, mais plutôt sur son ancrage territorial, celle d’un « gars du cru qui connaît par cœur son territoire ». Mais sa remontée a aussi été rendue possible par l’appel au barrage républicain et le report de voix de la candidate du Nouveau Front populaire, l’« insoumise » Anne-Sophie Dujancourt, arrivée troisième au premier tour.

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Sauvés par le front républicain

D’autres survivants ont aussi profité du retrait, voire du soutien de leur adversaire de gauche du 30 juin. C’est le cas d’Olivier Marleix. En ballottage très défavorable, l’ancien président du groupe LR à l’Assemblée a remporté son duel en Eure-et-Loir contre un autre adversaire RN, Olivier Dubois. « Le RN fait perdre la droite et fait perdre la France », estime le vainqueur du soir, qui regrette dans un message sur X que « certaines rédactions aient décidé de ne plus appeler le RN extrême droite ».

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