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Le changement, c’est maintenant : les actifs, comme les DRH, ont déjà intégré ce fait à leur vision des parcours professionnels. Telle pourrait être la conclusion de l’enquête « Réussir les reconversions professionnelles », publiée mardi 10 juin par l’IFOP, qui a sondé deux populations pour la Fondation The Adecco Group : un échantillon représentatif de 997 actifs d’une part, 94 directeurs des ressources humaines (DRH) ou responsables RH d’autre part.

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Les premiers se montrent conscients des bouleversements à venir : 82 % des actifs anticipent qu’au moins un élément de leur vie professionnelle va connaître une évolution, les catégories socioprofessionnelles supérieures anticipant nettement plus de changements que les catégories populaires. Ces dernières ont en effet déjà connu de profondes mutations (automatisation de l’agriculture et des industries, délocalisations), quand « les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle générative, concernent plus directement les cadres », observent Flora Baumlin et Jérôme Fourquet, respectivement directrice d’expertise et directeur du département Opinion de l’IFOP.

Bonne nouvelle, 83 % des actifs sondés se disent confiants face aux mutations du monde du travail, en particulier les moins de 35 ans et les personnes qui disposent de compétences particulièrement demandées (cadres, métiers scientifiques et techniques, hôtellerie-restauration, santé et action sociale). Interrogés sur leurs motivations, les actifs invoquent d’abord l’envie de gagner plus (40 %), puis le désintérêt pour leur métier actuel (32 %). Il n’empêche, 55 % de ceux satisfaits de leur situation professionnelle ont déjà envisagé une reconversion, et ils la perçoivent davantage comme un choix que comme une contrainte.

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Conséquence : le phénomène se banalise. 86 % des actifs déclarent avoir déjà vécu des changements de métier, secteur, entreprise ou de statut. 80 % considèrent la reconversion comme une étape normale dans le parcours professionnel. Le maintien dans le même emploi à vie dans la même organisation tend à décliner dans la France contemporaine et cette tendance devrait se renforcer. « La reconversion est perçue positivement, elle correspond aux aspirations de nombreux actifs », poursuit Flora Baumlin.

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