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Histoires Web lundi, janvier 20
Bulletin

N’importe quel observateur peut aisément constater que nous vivons l’effondrement de l’ordre international. Les consensus normatifs et les principes qui ont régi les relations entre les nations depuis les horreurs de la seconde guerre mondiale, y compris le principe sacré de non-agression, sont en train d’être démantelés et remplacés par des blocs de pouvoir construits sur la base de la loi du plus fort.

Ce n’est pas le monde dans lequel nous, Latino-Américains, voulons vivre. C’est pourquoi nous appelons l’Amérique latine à retrouver sa voix et son rôle de protagoniste dans la défense des principes auxquels elle a toujours cru.

En 1945, lors de la Conférence de San Francisco [lors de laquelle fut signée la Charte des Nations unies] et de la Conférence de Chapultepec [les représentants de 20 pays américains se réunirent au château de Chapultepec, à Mexico, pour s’engager à la sécurité collective], l’Amérique latine avait tracé la voie de la Charte des Nations unies, en particulier l’article 2.4 et l’interdiction du recours à la force et à la menace du recours à la force contre l’intégrité territoriale d’un pays, en insistant sur des principes tels que « la proscription de la conquête territoriale », « le recours à la conciliation, à l’arbitrage ou à la justice internationale pour le règlement de tout différend ou controverse », ou encore « la reconnaissance que le respect de la personnalité, de la souveraineté et de l’indépendance de chaque Etat constitue l’essence de l’ordre international », pour reprendre les termes des Actes de la Conférence de Chapultepec.

Ukraine, Gaza, Soudan

Nous dénonçons l’attaque dont font actuellement l’objet ces principes et, plus généralement, les fondements du droit international. Tout d’abord, nous dénonçons l’atteinte au principe d’inviolabilité du territoire, telle l’invasion dévastatrice de l’Ukraine par Vladimir Poutine.

Il n’est pas acceptable qu’un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies se lance à la conquête d’un pays voisin en menant une guerre coloniale. L’Ukraine lutte pour son indépendance et doit pouvoir compter sur l’appui de l’Amérique latine. Nous espérons que les Etats-Unis vont maintenir leur aide à l’Ukraine, indépendamment de leurs efforts pour mettre fin à cette guerre. Dans le même sens, nous exprimons toute notre solidarité avec le président de Panama, José Raul Mulino, et nous rejetons les affirmations récentes du président élu Donald Trump relatives au canal de Panama.

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