Les députés avaient souhaité que la première audition menée par la commission d’enquête parlementaire sur les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires, créée dans le sillage de l’affaire de Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), soit consacrée à la parole des victimes. Ils étaient donc huit, jeudi 20 mars au matin, à prendre place face aux élus, réunis autour de la présidente de la commission, Fatiha Keloua Hachi (Seine-Saint-Denis, Parti socialiste), et des deux rapporteurs, Violette Spillebout (Nord, Ensemble pour la République) et Paul Vannier (Val-d’Oise, La France insoumise). Huit représentants d’autant de collectifs de victimes d’instituts privés catholiques qui ont, chacun, pris le micro et livré des récits de violences qui ont glacé l’auditoire.
La table ronde réunissait le collectif de Notre-Dame de Bétharram et tous ceux qui se sont constitués dans son sillage : Notre-Dame du Sacré-Cœur, à Dax (Landes), Notre-Dame de Garaison, à Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées), Saint-François-Xavier, à Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques), le collège Saint-Pierre du Relecq-Kerhuon (Finistère), ainsi que Saint-Dominique, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Ce dernier collectif a été créé après que les anciens élèves ont appris que l’un de leurs anciens surveillants était l’un des principaux accusés dans l’affaire de Bétharram. Outre les établissements scolaires sous contrat, les victimes des maisons de la congrégation du Bon Pasteur d’Angers, dont l’association date de 2021, et celles du foyer d’accueil de Riaumont, à Liévin (Pas-de-Calais), étaient également représentées.
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