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Histoires Web mercredi, octobre 22
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Les préfets se sont rapidement saisis de leur casquette « antistups », issue de la loi narcotrafic du 13 juin. Tout les y incitait : Bruno Retailleau, alors ministre de l’intérieur, avait introduit dans le texte législatif des amendements leur conférant de nouveaux pouvoirs de police administrative – il s’agissait d’une demande venue « du terrain », notamment des maires, selon la Place Beauvau.

Il leur a ensuite demandé, dans une circulaire « mode d’emploi » du 24 juillet, « de mettre en œuvre pleinement et avec la plus grande fermeté ces outils innovants de droit », qui s’inscrivent « dans le cadre d’une stratégie méthodique d’éradication pérenne des points de fixation des trafics ». Et il les a réunis autour de cette loi, le 9 octobre à Paris, lors d’un séminaire maintenu malgré la démission du premier gouvernement Lecornu.

Dans son discours, dont Le Monde a obtenu copie, Bruno Retailleau s’est félicité que les représentants de l’Etat aient frappé « vite et fort », en « seulement quatre mois » : 533 interdictions de paraître sur les points de deal ont été prononcées, et 30 condamnations pénales prononcées pour non-respect de l’interdiction, dont une à six mois d’emprisonnement. Par ailleurs, 47 fermetures de commerce ont été réalisées, et 52 sont en cours d’instruction ou de contradictoire. Il a aussi fait état de 85 injonctions de saisine du juge de l’expulsion adressées à des bailleurs publics et privés, et de 115 autres en cours d’instruction.

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