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L’augmentation moyenne des péages autoroutiers en France devrait s’élever à 0,92 %, a appris, vendredi 29 novembre, l’Agence France-Presse (AFP) auprès d’une source restée anonyme, confirmant des chiffres révélés par le journal Le Parisien.

Cette hausse, appliquée chaque 1er février, sera cette fois moins forte que les années précédentes. Elle avait été de quelque 3 % en moyenne en 2024 et de 4,75 % en 2023, conséquence en particulier de l’inflation. Ce taux est aussi « inférieur » à l’augmentation des péages en 2018 et 2019, « soit avant la crise sanitaire et avant le choc énergétique lié à la guerre en Ukraine », a rappelé la même source.

De même, cela reste inférieur à l’inflation puisque la Banque de France estime à l’heure actuelle que la hausse des prix atteindra 1,5 % l’année prochaine.

Contacté par l’AFP, l’entourage du ministre délégué chargé des transports, François Durovray, a également confirmé ces éléments. « Cette décision est le fruit d’une véritable bataille que le ministre a mené pour défendre le pouvoir d’achat des Français, tant il connaît le poids quotidien que représentent les mobilités dans le budget des ménages », selon son entourage.

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« Réinventer le modèle » des autoroutes

Outre l’inflation, l’évolution annuelle des tarifs des autoroutes est calculée sur la base des plans d’investissement des sociétés concessionnaires. Le 13 novembre, M. Durovray s’était dit décidé à « réinventer le modèle » des autoroutes à la fin des concessions actuelles, après une rencontre avec leurs gestionnaires. Le ministère avait alors annoncé qu’une conférence sur l’avenir du financement des mobilités prévue début 2025 intégrerait la problématique de « la gestion du réseau autoroutier ». La fin des principales concessions est prévue entre 2031 et 2036.

Le 23 octobre, un rapport remis au Sénat avait préconisé de maintenir les péages d’autoroutes à la fin des concessions actuelles, très rentables pour leurs gestionnaires, mais de réformer leur modèle en profondeur, en réduisant la durée des contrats et le nombre de kilomètres de chaque concession pour éviter la mainmise d’une poignée de gros acteurs.

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Le prix des péages pourrait rester stable, mais une partie des sommes perçues pourrait être consacrée à l’entretien des autoroutes non concédées, des routes nationales qui se dégradent, ou du réseau ferroviaire, selon ce rapport du sénateur centriste de l’Eure Hervé Maurey.

En 2015, Ségolène Royal, alors ministre de l’écologie, avait obtenu un gel des tarifs, mais il avait été contrebalancé par des hausses de 2019 à 2023 dans le cadre d’un accord qui avait aussi prévu un allongement de concessions et un plan de relance autoroutier de 3,2 milliards d’euros.

Le Monde avec AFP

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