Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, mars 26
Bulletin

La route migratoire qui traverse l’Amérique centrale jusqu’aux Etats-Unis a été transformée par la nouvelle politique du président Donald Trump, et présentée lors de la tournée du secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, dans la région, en février. Des barrières se sont dressées, les flux se sont taris, et l’impensable s’est produit : la jungle du Darien, au Panama, point d’entrée de bien des migrants, est aujourd’hui désertée. A l’arrivée, sur la frontière nord du Mexique, les refuges aussi sont vides, selon plusieurs responsables de ces structures. Les pays de la région ont bien obtempéré à l’injonction américaine, acceptant sans sourciller les directives de Washington.

Vue d’ensemble du campement de migrants et de demandeurs d’asile dans le quartier de La Merced, au centre ville de Mexico, le 22 mars 2025.

Le Guatemala a ainsi envoyé 450 policiers et soldats pour surveiller ses 450 kilomètres de frontière avec le Honduras et le Salvador. Le pays offre également l’asile aux migrants qui le souhaitent, même si le gouvernement a reconnu avoir reçu pour l’instant moins de 5 000 demandes.

Le Honduras a consenti à être un pays de transit vers le Venezuela et les migrants qui avaient été brièvement arrêtés sur la base militaire américaine de Guantanamo, en février, sont repartis vers Caracas depuis Tegucigalpa. Un autre avion de la compagnie vénézuélienne Conviasa a atterri au Venezuela en provenance du Honduras, lundi 24 mars, marquant ainsi la reprise des vols d’expulsion en provenance des Etats-Unis. Cette reconfiguration de la route et cette disposition à servir de base arrière à la politique migratoire américaine ne sont pas sans créer de vagues dans la région.

Il vous reste 75.53% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.