La longue histoire d’amour entre Nestlé et la France n’en finit pas d’être contrariée. Après les pizzas Buitoni contaminées, le traitement illicite des eaux minérales Vittel et Perrier, c’est au tour du patron français du suisse, leader mondial de l’agroalimentaire (Purina, KitKat, Nescafé, Maggi…), de se retrouver au cœur d’un scandale retentissant.
La multinationale de Vevey, dans le canton de Vaud, a annoncé, lundi 1er septembre, le « licenciement avec effet immédiat » de Laurent Freixe en raison d’une « relation amoureuse non déclarée avec une subordonnée directe, ce qui constitue une infraction au code de conduite professionnelle de Nestlé ». Le directeur général de 63 ans, entré en fonctions un an plus tôt, est remplacé par le Suisso-Autrichien Philipp Navratil, 49 ans, un vétéran de Nestlé, jusque-là à la tête de Nespresso. « Nous ne changeons pas de cap en ce qui concerne notre stratégie et nous ne perdrons pas le rythme en matière de performance », a précisé Paul Bulcke, le président du conseil d’administration.
Pour brutal qu’il soit, ce « Freixit » s’inscrit dans une tendance lourde. Les patrons savent bien qu’entre le Capitole et la roche Tarpéienne se cache le glacis des liaisons fatales. En juillet, encore, les réseaux sociaux se sont gaussés peu élégamment de la vidéo d’un chef d’entreprise américain pris dans une pose compromettante avec sa directrice des ressources humaines par une « kiss cam », lors d’un concert de Coldplay, comme des lapins dans les phares d’une voiture. Les deux dirigeants ont démissionné dans la foulée.
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