On les contemple autant qu’on les craint, on les chasse comme on leur consacre des vers. Sujet de fascination pour le grand public, source d’inspiration inépuisable pour les artistes, les nuages sont également au centre des attentions des scientifiques. Ils constituent un enjeu-clé dans la trajectoire que va suivre le réchauffement climatique. Si les stratus, cirrus et autres cumulonimbus ont toujours été difficiles à modéliser, leur évolution à mesure que la Terre se réchauffe complique encore les prévisions.
« Dans quelles proportions les nuages vont-ils amplifier le changement climatique ? C’est l’une des principales incertitudes dans les projections climatiques », indique Sandrine Bony, directrice de recherche (CNRS) au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD). Ces interrogations ont été relancées par des études récentes attribuant aux nuages une importante contribution dans les records de chaleur mondiaux battus quasi sans interruption depuis 2023.
Ces ensembles de gouttelettes d’eau, ou de cristaux de glace, se forment par la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère lorsqu’un seuil de saturation est atteint. « Cela intervient le plus souvent lorsque l’air se refroidit en s’élevant, par exemple au-dessus de reliefs », précise Jean-Louis Dufresne, également directeur de recherche au LMD.
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