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Histoires Web mardi, août 26
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Les fleurs des sciences du vivant et de la santé sont flétries par de récentes décisions politiques. Revenir sur les zones à faible émission nie les 40 000 décès par an dus à la qualité de l’air, selon Santé publique France. Revenir sur la loi Zéro artificialisation nette (avec la loi Trace de juin) nie la perte annuelle de surfaces agricoles pouvant nourrir une ville comme Le Havre (Seine-Maritime), et promet des inondations faute de sols perméables lors de pluies extrêmes.

La loi Duplomb conserve les pesticides si aucune alternative n’existe, alors que les agriculteurs souffrent de leur toxicité (selon Agrican, en comparaison de la population générale, ils ont + 54 % de lymphomes plasmocytaires, + 20 % de myélomes et + 13 % de Parkinson à 55 ans). Un décret de juillet impose à l’Agence nationale de sécurité sanitaire les priorités du ministère de l’agriculture en matière d’autorisation de pesticides.

Certes, il est difficile de limiter la circulation automobile, l’utilisation de pesticides ou l’artificialisation liée au développement local : mais c’est dans l’accompagnement de ces dispositions qu’on attend le politique.

Former les jeunes au vivant

Nous proposons des pistes pour avancer, car les tergiversations et échappades actuelles seront quadruplement ruineuses. D’abord, négliger les données scientifiques détruit nos impôts investis en recherche. Ensuite, la dégradation de nos sols et de nos agrosystèmes, ajoutée au changement climatique, ruinera notre souveraineté alimentaire : les productions plafonnent déjà.

De plus, nous créons une énorme dette de santé et de restauration écologique, pour les eaux potables notamment. Une étude publiée par plusieurs associations, intitulée « L’injuste prix de notre alimentation », l’évalue déjà à 19 milliards d’euros par an en France… Enfin, quand les conséquences se verront clairement, le personnel et le système politiques seront mis en cause, peut-être avec violence.

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La porte du chaos est poussée par une société qui, paradoxalement, vit au quotidien des découvertes des sciences de la santé et de l’agronomie mais nie leurs progrès les plus récents. Les interactions entre scientifiques, politiques et citoyens doivent être reconstruites : la science n’est pas une opinion et elle doit valoir dans toutes les décisions. Nous proposons deux évolutions, visant les scientifiques et les citoyens qui doivent à présent, respectivement, mieux raconter et mieux entendre ces sciences.

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