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Histoires Web mercredi, avril 2
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Contrôle des sondes de pression d’air, des trains d’atterrissage, des systèmes de leurre. En moins de quelques minutes, le lieutenant-colonel Wu Meng-che fait le tour de son Mirage 2000 pour s’assurer qu’il est prêt au décollage. « S’il faut partir en urgence je saute à bord encore plus vite », dit le pilote de chasse en combinaison kaki, écusson « Plus haut, plus fort » à l’épaule. Sous l’abri en béton recouvert de pelouse qui doit protéger les appareils en cas de bombardements, des officiers s’entraînent devant le pilote au chargement des munitions, lorsqu’un déchirement de tonnerre interrompt toute discussion : un appareil vient de s’élancer sur la piste, aussitôt suivi d’un autre. Ils s’éloignent dans les airs.

Au bout de la piste sur la base de Hsinchu s’étend le détroit de Taïwan, large de 130 kilomètres, seulement à ce niveau. Aussitôt qu’ils ont décollé, les pilotes se trouvent dans une zone aux enjeux géopolitiques considérables. Les incursions des chasseurs chinois de l’Armée populaire de libération (APL) à proximité de l’île sont quotidiennes, et les forces taïwanaises doivent systématiquement se mettre en capacité de les intercepter, au cas où ils ne feraient pas demi-tour. Soit des avions déjà en patrouille sont redirigés vers eux, soit il faut procéder à des décollages d’urgence. « Ça augmente, ces dernières années », explique le pilote en combinaison.

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