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Histoires Web jeudi, juillet 31
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Le soleil n’est pas levé depuis une heure que, déjà, une multitude de mineurs artisanaux – on les appelle « creuseurs » ici – s’activent dans le dédale de trous de la carrière de Kitololo. Chaussés de bottes en caoutchouc ou de simples sandales, armés d’une bêche et d’une barre à mine, des centaines d’hommes, de femmes et parfois d’enfants fouillent inlassablement le sous-sol à la recherche de traces de coltan et de cassitérite.

Lire le récit | Article réservé à nos abonnés Dans l’ombre de la Russie, la Chine pousse ses pions dans les mines du Sahel

« La carrière s’étend tous les mois, indique Floribert (qui n’a pas souhaité donner son nom), 21 ans, un de ces forçats de la terre. L’année dernière, il y avait des champs ici, on y cultivait du riz et des patates douces. Mais les gens préfèrent creuser, puisqu’on est payé tout de suite à la revente du minerai ramassé et grossièrement filtré. Les bonnes journées, on peut gagner plus de 35 000 francs congolais [environ 10 euros]. »

A 1 kilomètre de là, au pied de la majestueuse cathédrale de Manono, au centre de cette ville d’environ 180 000 habitants, l’abbé Moïse Kiluba, très engagé dans la défense des droits de ses paroissiens, fait un état des lieux de la situation : « Les minerais font rêver beaucoup de personnes. La demande est forte pour le coltan et la cassitérite, composants essentiels de la révolution numérique qui s’est installée avec la généralisation des téléphones portables. Et on parle de plus en plus de notre gisement de lithium, qui attire les grandes puissances mondiales. D’abord la Chine et maintenant les Etats-Unis. »

Lueur d’espoir

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