Alors que les fidèles défilent depuis mercredi pour se recueillir quelques secondes devant le corps du pape François, exposé dans la basilique Saint-Pierre de Rome, au prix de longues heures passées dans la file d’attente, les hommages au souverain pontife ont pris fin, vendredi 25 avril, aux alentours de 19 heures. Au total, quelque 250 000 personnes ont pu se rendre devant sa dépouille mortelle depuis mercredi, a précisé le Vatican.
Le cercueil doit être scellé à 20 heures, lors d’une cérémonie à laquelle assisteront les cardinaux, avant ses funérailles, samedi, en présence de nombreux chefs d’Etat. C’est le cardinal Kevin Farrell, le camerlingue, chargé de gérer les affaires courantes du Vatican jusqu’à l’élection d’un nouveau pape, qui présidera le rite du scellement du cercueil.
Ce week-end, ils seront « plusieurs centaines de milliers » à se rendre à Rome, prévoit l’agence italienne de protection civile. Les autorités ont placé les alentours de la place Saint-Pierre sous haute protection, avec des milliers de bénévoles et de forces de l’ordre mobilisés, un système antidrones, des tireurs d’élite sur les toits et des avions de chasse prêts à décoller.
La plupart des 50 chefs d’Etat et des dix monarques qui ont confirmé leur présence à la cérémonie, dont le président américain, Donald Trump, sont arrivés dans la capitale italienne vendredi. Au moins 130 délégations étrangères seront présentes. Emmanuel Macron, qui sera également présent, « n’effectuera aucune rencontre diplomatique » en marge de ce moment de « deuil et de recueillement pour tous les fidèles et pour le monde entier », a fait savoir l’Elysée vendredi. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a pour sa part annoncé vendredi qu’il n’était pas certain d’« avoir le temps » pour se rendre aux funérailles, évoquant des réunions militaires qu’il doit avoir ce jour-là.
« Franciscus »
Après les funérailles, le cercueil de François sera transporté pour être mis en terre, selon sa volonté, dans la basilique papale Sainte-Marie-Majeure, à Rome, dédiée au culte de la Vierge.
Des écrans géants seront placés le long du parcours, selon le ministre de l’intérieur italien, Matteo Piantedosi. Un groupe de « pauvres et de nécessiteux » sera présent sur les marches de la basilique pour accueillir le cercueil du souverain pontife, qui était un ardent défenseur des laissés-pour-compte. Sa tombe en marbre, avec pour seule inscription « Franciscus », François en latin, sera accessible au public à partir de dimanche matin.
Après les obsèques, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux électeurs – âgés de moins de 80 ans – convoqués au conclave pour choisir le successeur de François. La date du début du conclave n’est pas encore connue, mais, en vertu des règles vaticanes, il devrait s’ouvrir entre le quinzième et le vingtième jour après sa mort, soit entre le 5 et le 10 mai.
Les cardinaux, qui ont commencé à converger à Rome et se sont déjà vus à trois reprises, se réuniront dans la chapelle Sixtine et procéderont à quatre scrutins par jour.