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S’il avait omis de mentionner le Groenland dans son discours d’investiture, le 20 janvier, Donald Trump a assuré, mardi 4 mars, devant le Congrès, qu’il n’avait pas renoncé à ses ambitions sur le territoire autonome danois. « Nous en avons vraiment besoin pour la sécurité mondiale et je pense que nous allons l’obtenir (…) d’une manière ou d’une autre », a affirmé le président américain, sous les rires des élus républicains. S’adressant aux 56 500 habitants de la plus grande île du monde, il a promis de les « rendre riches », ajoutant : « Nous soutenons votre désir de déterminer votre propre avenir. Si vous choisissez de le faire, nous vous accueillerons en tant que membres des Etats-Unis. »

En pleine campagne électorale pour les élections législatives au Groenland, organisée le 11 mars et dominée par la question du divorce avec Copenhague, cette intervention du locataire de la Maison Blanche a suscité l’agacement, même si certains se réjouissent de voir le président américain les soutenir dans leur désir d’indépendance face au Danemark.

« Nous ne voulons être ni américains, ni danois, nous sommes kalaallit [“groenlandais”, en langue inuite]. Les Américains et leur chef doivent le comprendre », a réagi le premier ministre, Mute Egede, sur Facebook. Il répète ce qu’il ne cesse de dire depuis que le milliardaire républicain a déclaré qu’il comptait « prendre le contrôle » du territoire, début janvier : « Nous ne sommes pas à vendre et nous ne pouvons pas être pris. Car c’est nous qui décidons de notre avenir au Groenland. » La ministre de l’économie et des ressources minérales, Naaja Nathanielsen, s’est indignée, pour sa part, d’« entendre les législateurs américains s’esclaffer » devant les déclarations du président.

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