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Histoires Web dimanche, mars 30
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Quand on toque à la porte du studio d’Elena, des bruits de pas pressés se mêlent aussitôt à ceux de griffes sur du carrelage. Une jeune femme souriante ouvre. Derrière elle, un chien au pelage brun-noir agite gaiement la queue et vient réclamer des caresses. « Ça y est, Rocky t’a adoptée », plaisante sa maîtresse, qui vit depuis six mois dans le centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) Rosa-Parks, à Lille. Cet établissement, ouvert depuis 1997, est l’un des rares à accueillir les personnes sans domicile fixe (SDF) avec leur animal domestique.

Depuis 2018, la loi oblige les CHRS à prendre en compte, « de la manière la plus adaptée possible, les besoins de la personne accueillie, notamment lorsque celle-ci est accompagnée par un animal de compagnie ». Dans les faits, de nombreux a priori – risques de destructions matérielles, de nuisances sonores, pour peu que l’animal soit agressif… – rebutent la majorité des structures. Chiens et chats jouent pourtant un rôle essentiel dans la vie des SDF : soutien social et émotionnel, motif de responsabilisation, et, parfois même, raison de vivre.

Quand elle évoque son parcours, très vite, Elena, 34 ans, mentionne Rocky, 4 ans, installé à ses côtés sur le canapé. La jeune femme, qui s’est retrouvée à la rue après une séparation amoureuse, a récupéré le berger malinois, alors âgé de quelques mois, par le biais d’une connaissance. Initialement, elle devait le garder une semaine. Une durée suffisante pour qu’un lien se noue entre elle et Rocky : « J’ai découvert une source de joie. » Le propriétaire du chien, qui « ne s’en occupait pas bien du tout », selon Elena, accepte qu’elle le garde.

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