De 1991 à 2014, le commerce du gaz formait l’un des liens les plus étroits entre Moscou et Kiev. Aujourd’hui, les infrastructures gazières font de part et d’autre l’objet de destructions méthodiques obtenues par des bombardements aériens dans la grande profondeur.
Dans la nuit du 3 octobre, l’armée russe a tiré 35 missiles, dont un nombre important de missiles balistiques, et 60 drones sur des installations gazières cruciales dans les régions ukrainiennes de Kharkiv et de Poltava. Il s’agit, selon le directeur général de la compagnie gazière nationale Naftogaz, Serhii Koretsky, « de l’attaque la plus massive et la plus agressive depuis le début de l’invasion à grande échelle », en février 2022.
Jeudi 9 octobre, l’agence Bloomberg et plusieurs médias ukrainiens ont cité des officiels estimant les dommages à 60 % des capacités de production du pays. M. Koretsky ne donne pas de chiffre, indiquant qu’une « partie importante » des infrastructures de l’entreprise publique a été endommagée, certaines destructions étant qualifiées de « critiques ». Une seconde attaque russe, le 5 octobre, a ciblé plus particulièrement des installations de stockage de gaz.
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