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Social, fiscalité, énergie, sécurité, justice, éducation… Nous avons défendu, nous défendons et nous défendrons demain des politiques opposées dans de nombreux domaines. Certains et certaines d’entre nous ont soutenu Emmanuel Macron depuis 2017, tandis que d’autres l’ont combattu depuis le premier jour. Face à l’échéance du 7 juillet, il nous paraît néanmoins indispensable de contribuer ensemble à éviter la catastrophe démocratique, économique, sociale et écologique que constituerait l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.

Le ravalement de façade opéré ces dernières années par le Rassemblement national (RN) ne doit tromper personne en effet : l’extrême droite reste ce qu’elle a toujours été, une ennemie décidée de la démocratie et un propagateur de haine. Sa victoire impliquerait la fragilisation du soutien à l’Ukraine, l’arrêt de la transition écologique, l’étouffement des libertés publiques, l’institutionnalisation du racisme et de la xénophobie, la paralysie de la construction européenne, la remise en cause des droits des femmes et le déclenchement d’une crise économique et financière majeure…

Surmonter les rancœurs

On entend souvent dire que, confrontée à l’exercice du pouvoir, l’extrême droite ferait la preuve de son incapacité à gérer le pays et qu’ainsi elle s’affaiblirait d’elle-même. Elle rencontrerait à coup sûr de grandes difficultés au vu de son programme démagogique, mais nous mettons en garde contre cette dangereuse illusion. Comme de nombreux exemples l’ont montré, dans le passé mais aussi aujourd’hui en Hongrie avec Viktor Orban ou encore en Russie avec Vladimir Poutine, l’extrême droite excelle à changer les règles du jeu, à éliminer les contre-pouvoirs et à anesthésier le débat public. On sait quand elle arrive au pouvoir, mais on ne sait jamais quand et comment elle le quittera.

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Malgré les profondes divergences qui existent entre les forces démocratiques, il nous paraît donc indispensable qu’elles s’entendent pour empêcher que le Rassemblement national n’obtienne une majorité à l’Assemblée nationale le 7 juillet. Cela implique d’éviter les triangulaires au second tour en retirant le candidat ou la candidate moins bien placés et de soutenir partout activement le candidat ou la candidate des forces démocratiques restant face au Rassemblement national. Pour accélérer la mobilisation citoyenne face au RN, ce choix devrait être affiché clairement dès maintenant, sans attendre le 30 juin, par les responsables de toutes les forces démocratiques, qu’elles appartiennent au Nouveau Front populaire, à la majorité sortante ou à la droite républicaine.

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