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Histoires Web jeudi, mars 6
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L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

Six adolescentes courent dans les herbes hautes avant de se plonger dans les eaux du Nil. Il y a de la joie, du soleil, des rires. Nous voilà comme dans un rêve. Ces images idylliques qui ouvrent le documentaire Les Filles du Nil, signé Nada Riyadh et Ayman El Amir, viendront buter pendant l’heure quarante qui suit contre une réalité plus âpre. Celle du quotidien de ces jeunes femmes de Deir el-Bersha, un village copte situé à 300 kilomètres au sud du Caire, en Egypte.

Leur force, elles la tirent du groupe et de leur passion pour l’art. Comédiennes, danseuses ou chanteuses amatrices, ces adolescentes forment une petite troupe de théâtre de rue. On assiste à des séances de répétitions, où elles tentent de transformer leur propre vécu en messages politiques ou poétiques. Leurs expériences de femmes, en premier lieu, dénonçant avec leurs moyens quelques-unes des nombreuses injonctions qui pèsent sur elles.

« Est-on autorisée à se marier par amour ? », demande l’une des comédiennes à une petite foule composée de jeunes du village et de quelques femmes et hommes venus assister à l’une de leurs représentations improvisées. La scène jouée ce jour-là questionne le poids des mariages précoces auxquels sont soumises de nombreuses jeunes filles sous la pression de leurs parents, les jugements quant à leurs tenues, le dénigrement de leur corps.

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