Meilleures Actions
Histoires Web mardi, mai 6
Bulletin

Lundi 14 avril, le conseil départemental de la Drôme annonçait la fermeture, pour raisons économiques, de sept centres de santé sexuelle et la baisse conjointe de 20 % de ses subventions au Planning familial. Mardi 15 avril, François Bayrou venait soutenir les annonces du ministre de l’économie sur la nécessité de réaliser 40 milliards d’économies dans le budget de l’Etat : une communication très en amont des habituelles discussions budgétaires, dans l’objectif assumé d’habituer dès à présent les Français aux restrictions à venir.

Pourtant, la crise liée au Covid-19 aurait dû collectivement nous l’apprendre : nous ne devrions plus jamais nous habituer à des coupes budgétaires sur la santé. C’est une absurdité sociale, scientifique, économique.

Parce que la santé, plus encore que les autres domaines, est sensible aux inégalités de classes ; que les plus déshérités sont souvent les plus malades et les moins bien soignés. Parce que nos avancées scientifiques en France sont majeures et que notre système de soins, étouffé par le manque de moyens, ne leur rend pas hommage. Parce que, dès 2006, l’Organisation mondiale de la santé demandait aux Etats de « considérer la prévention comme un investissement efficace et [de] réaffecter les ressources en conséquence ». Et parce que, depuis 2023, nos budgets nationaux de prévention ne cessent de baisser.

Portrait : Article réservé à nos abonnés Ghada Hatem, celle qui répare les femmes victimes de violences

Au-delà de la tarte à la crème, la santé est réellement ce qui reste quand nous n’avons plus rien : elle devrait être partout, tout le temps, en toutes circonstances, notre priorité commune ; le premier pilier de notre société, le premier gage de notre égalité. Et, précisément, quand on parle d’égalité, la santé sexuelle ne devrait plus jamais être considérée comme une discipline de seconde zone.

La violence, fléau endémique

Les centres de santé sexuelle – les établissements médicaux spécialisés et les services spécifiques dans les structures hospitalières – participent au dépistage et aux soins des infections sexuellement transmissibles : selon la Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030, aujourd’hui, encore 13 % des personnes porteuses du VIH l’ignorent.

Il vous reste 60.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.