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Le gouvernement américain a annoncé, mercredi 30 juillet, une nouvelle série de sanctions contre l’Iran. Ces sanctions d’ampleur visent plus de 50 personnes et entités ainsi que plus de 50 navires présumés appartenir à la flotte commerciale du fils d’un important responsable de la République islamique.

L’Office de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Trésor américain affirme dans un communiqué qu’il s’agit de ses « plus importantes sanctions liées à l’Iran depuis 2018 ». Elles visent une flotte de navires pétroliers et de porte-conteneurs contrôlée, selon lui, par Mohammad Hossein Shamkhani, fils d’Ali Shamkhani, un proche conseiller du Guide suprême iranien, Ali Khamenei.

« L’empire naval de la famille Shamkhani illustre la manière dont les élites du régime iranien exploitent leur position pour accumuler d’énormes richesses et financer le comportement dangereux du régime », a déclaré le ministre des finances, Scott Bessent, cité dans le communiqué. « Les plus de 115 sanctions décrétées aujourd’hui sont les plus importantes à ce jour depuis que l’administration Trump a lancé sa campagne de pression maximale sur l’Iran » en février, a insisté le ministre.

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Mohammad Hossein Shamkhani opère entre l’Iran et les Emirats arabes unis, a précisé un haut responsable du ministère des finances lors d’un point presse téléphonique. Bon nombre des entités visées par ces sanctions sont basées aux Emirats arabes unis.

Ce réseau « contrôle une part significative des exportations de pétrole de l’Iran » et brasse annuellement des milliards de dollars de bénéfices, réalisés essentiellement par des ventes à des acheteurs chinois, a fait savoir le ministère.

« Perturbation des marchés pétroliers mondiaux »

Le vice-ministre des finances, Michael Faulkender, a minimisé lors du point presse les risques de « perturbation des marchés pétroliers mondiaux » à la suite de ces sanctions, qu’il a qualifiées d’« action ciblée contre le trafic illicite de pétrole iranien ». De son côté, le département d’Etat américain a décrété des sanctions contre 20 entités et 10 navires pour leur implication dans le commerce et le transport de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens.

En 2020, sous le premier mandat de Donald Trump, Ali Shamkhani, alors secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale, avait lui-même fait l’objet de sanctions américaines, rappelle le Trésor. Blessé pendant l’offensive de douze jours d’Israël contre l’Iran en juin, Ali Shamkhani a été aperçu avec une canne lors des funérailles nationales d’une soixantaine de hauts gradés et de scientifiques du nucléaire tués au cours du conflit.

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Ces nouvelles sanctions interviennent un peu plus d’un mois après les frappes israéliennes et américaines. En soutien à l’opération israélienne, les Etats-Unis ont bombardé le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz (Centre), le 22 juin. Peu après, Donald Trump avait affirmé ne pas voir d’objection à ce que la Chine continue à acheter du pétrole iranien.

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Le Monde avec AFP

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