Gouvernement d’« unité nationale », « transpartisan », de « combat », de « salut public » : depuis le renversement du gouvernement de l’indépendantiste Louis Mapou, le 24 décembre 2024, les non-indépendantistes vantaient l’émergence d’une nouvelle majorité, capable, selon eux, d’aller croiser le fer avec Bercy à Paris pour obtenir de l’Etat une hausse de l’aide à la reconstruction, jugée pour le moment trop chiche.
Finalement, il aura fallu deux tentatives, après l’élection du gouvernement par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, mardi 7 janvier, pour que les onze membres de l’exécutif se mettent d’accord et portent Alcide Ponga, 49 ans (Rassemblement-Les Républicains), à la présidence. La répartition des portefeuilles et la désignation d’un vice-président sont toujours en attente.
Deux questions stratégiques, car le gouvernement calédonien est collégial et chaque groupe politique y est représenté. Des atermoiements en totale contradiction avec la catastrophe économique, pourtant connue par tous, depuis l’insurrection du 13 mai 2024. « L’urgence, c’est d’éviter l’effondrement », reconnaît le président fraîchement élu.
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