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Les 38 députés du groupe Ecologiste et social n’attendront pas la chute promise du gouvernement Barnier, prévue pour le mercredi 4 décembre en début de soirée, pour dévoiler leurs ambitions concernant « l’après ». « Il s’agit de dire aux Français “oui, le gouvernement va tomber, ça peut vous inquiéter, mais on y a réfléchi et [on a pensé] à ce qu’on pourrait faire d’autre” », explique la présidente du groupe, Cyrielle Chatelain (Isère). Dès mercredi midi, le groupe présentera une « feuille de route pour gouverner », articulée autour d’un « socle de onze mesures prioritaires », que Le Monde a pu consulter en exclusivité.

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Au premier rang des priorités figure l’abrogation de la réforme des retraites de 2023. En prévision d’un futur budget, les écologistes entendent « mettre à contribution les hyperriches et les grands groupes », qui devront également renoncer aux « licenciements boursiers ». Parmi les points essentiels déjà présents dans le programme du Nouveau Front populaire (NFP) se trouvent une revalorisation du smic, des minima sociaux et l’organisation d’une conférence sur les salaires.

Concernant les services publics, le groupe propose un plan d’urgence pour l’hôpital et le recrutement d’enseignants, assorti de la fin du « choc des savoirs », mesure phare de Gabriel Attal lorsqu’il était à la tête de l’éducation nationale. Ils n’oublient pas l’environnement, avec une loi de programmation climat.

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Les députés écologistes plaident également pour une loi visant à limiter la concentration des médias, ainsi que pour un renforcement des moyens de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, mais aussi contre le narcotrafic. Enfin, ils reprennent une proposition présentée lors de leur niche parlementaire du 4 avril, portant sur l’encadrement des marges des intermédiaires dans le secteur agroalimentaire.

Le débat privilégié à l’Assemblée

Ce programme, que Cyrielle Chatelain qualifie de « clairement de gauche et écologiste », doit constituer un « point de départ » pour la formation d’un gouvernement de gauche. En signe de bonne volonté, les écologistes annoncent qu’un tel gouvernement promettrait de renoncer à l’usage de l’article 49.3 de la Constitution et chercherait à obtenir plutôt une « non-censure » de la part des groupes du « socle commun » du gouvernement Barnier. Toutefois, sur le papier, cette liste contient des points de frictions évidents pour les macronistes et leurs alliés. Pour la députée de l’Isère, néanmoins, le bloc présidentiel devra nécessairement envisager des concessions qu’il avait jusque-là refusé de faire, sa majorité absolue ayant disparu depuis 2022.

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