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Les écoles privées musulmanes sous contrat tanguent. Après avoir rompu le contrat avec le lycée Averroès de Lille à la rentrée 2024, l’Etat a en effet décidé de résilier celui qui le lie au groupe scolaire Al-Kindi, dans la banlieue lyonnaise, pour la rentrée 2025. Ces deux établissements, réputés pour conjuguer ouverture sociale et excellence scolaire, faisaient jusqu’ici figure de vitrine pour le plus jeune et le plus petit des réseaux de l’enseignement privé sous contrat. A eux deux, ils représentaient plus de la moitié des 1 880 élèves scolarisés jusqu’alors dans une école privée musulmane sous contrat, selon les chiffres transmis par l’éducation nationale.

Dans le viseur de l’Etat, qui craint de passer à côté de tentatives de radicalisation, l’enseignement privé musulman sous contrat, en développement depuis vingt ans, peine à se pérenniser. A l’issue des deux décisions, aujourd’hui contestées en justice, sept écoles musulmanes possèdent encore des classes sous contrat, dont un lycée.

Après de multiples contrôles, l’Etat a signifié, en décembre 2023, au lycée Averroès et, en janvier, au groupe scolaire Al-Kindi, les « manquements graves » qui justifient la rupture du contrat d’association. A Averroès, des livres de la bibliothèque, le cours d’éthique musulmane ou « l’obstruction » face à des inspections sont notamment incriminés. Pour Al-Kindi, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, met en avant, dans une lettre du 10 janvier, « l’idéologie frériste » véhiculée par le centre de documentation et d’information (CDI), ainsi que les propos « contraires aux valeurs de la République » tenus par un enseignant.

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