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Les dirigeants du Tadjikistan, du Kirghizstan et de l’Ouzbékistan, trois pays d’Asie centrale, ont signé, lundi 31 mars, un accord frontalier lors d’un sommet inédit, devant assurer la stabilité de cette région secouée par des conflits depuis la chute de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

Les présidents tadjik Emomali Rahmon, kirghiz Sadyr Japarov et ouzbek Chavkat Mirzioïev ont officialisé le point de jonction entre leurs frontières communes dans la vallée de Ferghana. Cette vallée, zone la plus densément peuplée d’Asie centrale et à cheval entre ces trois pays, a été le théâtre de nombreux conflits frontaliers, principalement pour le contrôle de l’eau qui vient à manquer dans cette région fortement touchée par le changement climatique.

Réchauffement diplomatique

Cette rencontre tripartite, organisée à quelques jours d’un sommet entre l’Union européenne et l’Asie centrale, s’inscrit dans un contexte d’amélioration générale des relations longtemps minées par les rivalités entre les pays d’Asie centrale. Lundi, les dirigeants ont signé un traité sur « l’amitié éternelle », aboutissement symbolique de ce réchauffement diplomatique entre ces trois anciennes républiques soviétiques séparées par des frontières sinueuses tracées sous l’URSS et non délimitées jusqu’à peu.

Ces dernières années, ces Etats ont annoncé des accords frontaliers pour réguler le partage de l’eau, faciliter les échanges commerciaux et assurer la stabilité de cette région riche en ressources naturelles au positionnement stratégique entre l’Europe et l’Asie.

A Khodjent (Tadjikistan), MM. Rahmon, Japarov et Mirzioïev ont aussi appelé, dans des communiqués assez similaires, à « développer les processus d’intégration » et à « renforcer la coopération entre des Etats frères », notamment par le biais de projets énergétiques et de transports pour désenclaver la région.

Les dirigeants tadjik et kirghiz ont, par ailleurs, inauguré un tronçon d’une ligne à haute tension commune pour alimenter l’été le Pakistan et l’Afghanistan en énergie produite par des centrales hydroélectriques, dans le cadre du projet CASA-1000. Ce sommet intervient à la suite de la signature de traités frontaliers mi-mars entre le Tadjikistan et le Kirghizstan ou encore celui entre le Kirghizstan et l’Ouzbékistan en 2023 impliquant le partage d’un important réservoir d’eau dans ces zones agricoles.

Le Monde avec AFP

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