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Histoires Web samedi, mars 29
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Quatre-vingts ans après la capitulation allemande, Philippe Collin s’attache, dans sa nouvelle série documentaire, au sort des déportés, à travers les figures d’Edmond Michelet (déporté catholique et gaulliste), de Gisèle Guillemot (déportée communiste) et de Denise Kahn (déportée dite « raciale »). Comme toujours, il le fait avec un apport scientifique : la parole des historiens structure la série. Mais aussi avec un sens du récit et un souci constant de l’auditeur : le journaliste n’hésite pas à rappeler le contexte comme à expliciter certains termes, tandis que les réalisatrices Violaine Ballet et Juliette Médevielle nourrissent nos oreilles d’archives et de quelques gimmicks.

Lire l’entretien : Article réservé à nos abonnés Philippe Collin, auteur de podcasts documentaires : « Faire du savoir savant pour tous »

Chronologique, la série rappelle ce que fut la vie avant, pendant puis après la déportation, et donne à comprendre ce que ce terme même de « déporté » recouvre – à ce sujet, la contribution de Tal Bruttmann (historien, spécialiste de la Shoah) est particulièrement éclairante (épisode 3).

Le récit commence à Vichy, le 10 juillet 1940, quand les parlementaires votent les pleins pouvoirs à Philippe Pétain (auquel Philippe Collin a consacré, en 2022, une monographie). En décidant de collaborer avec le IIIe Reich, le régime de Vichy participe activement à la déportation : « C’est crucial de le rappeler », insiste le journaliste, avant de dresser le portrait des trois déportés. A l’épisode 2, les historiens Annette et Olivier Wieviorka rappellent les différentes finalités des camps et la singularité d’Auschwitz, qui fut à la fois le plus important des camps de concentration et le plus meurtrier des centres de mise au point de la « solution finale ».

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