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Histoires Web mercredi, janvier 8
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Un récent rapport du Groupe d’experts indépendants sur la dette, la nature et le climat révèle qu’un grand nombre des 144 économies en voie de développement se situe sur une trajectoire budgétaire insoutenable. En moyenne, ces pays consacrent 41,5 % de leurs recettes budgétaires – soit 8,4 % de leur produit intérieur brut (PIB) – au service de la dette, ce qui limite considérablement leur capacité à investir dans l’éducation, la santé, les infrastructures et l’innovation, autant de secteurs essentiels à la croissance économique.

Sans croissance et sans une plus grande souplesse budgétaire, le remboursement des dettes souveraines devient irréalisable. Les pays en voie de développement ont par conséquent urgemment besoin d’une injection massive de capitaux abordables et, pour certains, d’une annulation pure et simple de leur dette.

Cette crise de la dette est aggravée par deux facteurs. Le premier réside dans le changement climatique, dont l’impact est considérable : inondations record, incendies de forêt sans précédent, ouragans…, les dégâts au sein des pays vulnérables – chiffrés à environ 20 % du PIB – freinent leur développement. Tout aussi urgente, la crise environnementale est moins bien comprise. Les écosystèmes naturels jouent un rôle crucial de rempart contre le changement climatique, absorbant en effet la moitié du dioxyde de carbone produit par l’activité humaine.

Menace sur la stabilité des plus pauvres

Or, la déforestation et les changements dans l’utilisation des terres érodent les défenses naturelles de la planète, la plupart des forêts du globe – dont l’Amazonie – émettant désormais davantage de CO2 qu’elles n’en absorbent, accélérant ainsi la crise climatique au lieu de l’atténuer.

La déforestation de l’Amazonie et du Queensland menace d’ores et déjà l’agriculture dans des régions telles que le Cerrado et l’est de l’Australie. La situation en Afrique est tout aussi alarmante : le Nigeria a ainsi perdu plus de la moitié de ses forêts au cours des cinq dernières années.

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